article

Prochain budget de l'UE : Débloquer les investissements dans la transition agricole - Principales conclusions du panel du Parlement européen

15 octobre 2025

Table des matières

Le 2 octobre 2025, Soil Capital a co-organisé un événement opportun au Parlement européen en collaboration avec le groupe de députés européens sur le changement climatique, la biodiversité et le développement durable. Le panel, "Débloquer les investissements dans la transition agricole - Aligner les performances économiques et environnementales pour les agriculteurs", a réuni des députés européens, des experts de la Commission européenne, des agriculteurs et des leaders de l'industrie pour discuter de la manière d'utiliser plus intelligemment les fonds de l'UE et d'aligner les stratégies d'investissement afin de soutenir les agriculteurs dans leur transition vers la durabilité.

Voici les principales conclusions de la discussion, qui s'adressait à un public spécialisé dans les affaires publiques de l'UE et le secteur agroalimentaire:

1. La réalité financière : Passer des subventions aux incitations

L'un des thèmes centraux était le changement nécessaire dans la manière dont la politique agricole commune (PAC) soutient les agriculteurs. Dans le contexte du cadre financier pluriannuel (CFP) - le budget à long terme de l'UE - et des contraintes budgétaires, le panel a souligné que la rentabilité de l'agriculture ne peut pas reposer uniquement sur les subventions.

  • L'agriculteur comme homme d'affaires : Romuald Carrouge, agriculteur, a souligné que l'incertitude de la production et la fluctuation des prix des intrants rendent difficile la transition vers des pratiques durables. Le soutien de la PAC reste essentiel, en particulier pour la compétitivité mondiale.
  • Le changement de cap de la Commission : Mme Gaëlle Marion (DG AGRI, Commission européenne) a souligné que la viabilité économique doit aller de pair avec la durabilité. Elle a détaillé la proposition de la Commission de passer des obligations aux incitations, en accordant aux États membres une plus grande subsidiarité (flexibilité) pour concevoir des mesures adaptées aux besoins locaux.
  • Introduction des "paiements de transition" : Les "paiements de transition" sont un nouveau concept crucial qui a été discuté. Il s'agit d'un soutien global à l'ensemble de l'exploitation conçu pour aider les agriculteurs à entreprendre des changements transformateurs dans leurs systèmes de production. Mme Marion a précisé que, bien qu'il n'existe pas de solution unique, ce soutien doit s'aligner sur des objectifs clairs en matière d'environnement et de climat.
Contexte spécifique de l'UE : La PAC, le CFP et la DG AGRI
  • PAC (Politique agricole commune) : La politique de l'UE en matière de gestion des subventions agricoles et de développement rural. Il s'agit du principal poste de dépenses du budget de l'UE.
  • CFP (cadre financier pluriannuel) : Le plan budgétaire septennal de l'UE, qui fixe les limites des dépenses globales. Les récentes discussions budgétaires ont mis sous pression tous les domaines de dépenses, y compris la PAC.
  • DG AGRI (Direction générale de l'agriculture et du développement rural) : Service de la Commission européenne responsable de la politique de l'UE en matière d'agriculture et de développement rural, y compris la gestion de la PAC.

2. Désamorcer les risques de la transition : Débloquer les investissements du secteur privé

L'investissement initial et le temps requis pour les pratiques d'agriculture régénératrice - telles que l'amélioration de la santé des sols et l'augmentation de la rétention d'eau - ont été soulignés comme étant des obstacles majeurs. La conversation s'est rapidement orientée vers la manière dont les fonds publics peuvent le mieux atténuer les risques de cette transition afin de catalyser l'investissement privé.

  • Point de vue de l'industrie : Bart Vandewaetere (Nestlé Europe) a soutenu que la PAC devrait fournir un soutien financier flexible pour réduire les risques liés aux coûts initiaux, en complément des initiatives privées et des coopératives. La résilience, la conformité réglementaire et les attentes des parties prenantes sont les principaux moteurs des entreprises qui investissent dans les chaînes d'approvisionnement agricoles.
  • Catalyser les fonds publics : Andrew VoyseySoil Capital) a fait valoir que les réductions budgétaires exigent une utilisation créative des fonds publics. Il a préconisé des structures dans lesquelles les paiements du secteur public sont conçus pour attirer des volumes égaux ou supérieurs de paiements de la chaîne de valeur vers le même effort.
Résultat clé 1 : un financement commun pour plus d'impact : L'idée la plus puissante pour faire face aux contraintes financières est de promouvoir la mise en commun des paiements du secteur public et des paiements de la chaîne de valeur pour atteindre le même objectif, en maximisant l'incitation financière pour les agriculteurs. C'est là que des entreprises comme Soil Capital se concentrent sur la création de valeur.

3. Établir un langage commun : Mesures basées sur les résultats

Pour combiner efficacement les financements publics et privés, tous les panélistes se sont accordés sur l'urgence d'une approche commune, fondée sur les résultats et soutenue par des mesures et des critères de référence convenus.

  • Le besoin de repères : Mme Marion a indiqué que la Commission travaillait sur des critères de référence clairs pour définir les bonnes performances environnementales et climatiques, qui sont essentielles pour guider l'engagement des secteurs public et privé.
  • Des obligations aux résultats : Melanie Muro (IEEP) a soutenu l'abandon des simples paiements basés sur la superficie au profit de paiements basés sur les résultats, avec des objectifs politiques clairs et contraignants qui incitent réellement à prendre les mesures souhaitées.
  • Le rôle duSoil Capitaldans les mesures : M. Voysey et M. Vandewaetere ont convenu de la nécessité d'un "langage commun". Des outils tels que la certification carbone proposée par la Commission et la "boussole de la durabilité" ont été discutés en tant qu'outils d'étalonnage potentiels pour mesurer et récompenser les progrès. M. Voysey a souligné que le travail de Soil Capital montre que la mesure de la séquestration du carbone de manière holistique nécessite des améliorations simultanées de la santé des sols et de la biodiversité.
Deuxième enseignement clé : se concentrer sur des critères de référence fondés sur les résultats: Les politiques et les investissements futurs doivent donner la priorité aux programmes basés sur les résultats qui récompensent les réalisations mesurables en matière de durabilité (par exemple, l'amélioration du carbone organique du sol, de la qualité de l'eau ou de la biodiversité) plutôt que de simplement prescrire un ensemble de pratiques. C'est en mesurant clairement ces résultats que l'on parviendra à gagner la confiance du secteur privé.

4. Soutenir l'agriculteur : Conseil et action concertée

Enfin, la discussion est revenue sur l'expérience de l'agriculteur, soulignant l'importance du soutien, de l'éducation et de l'action collective pour susciter un changement à grande échelle.

  • Relier l'agriculteur au marché : M. Carrouge a souligné l'importance de reconnecter les agriculteurs avec le système alimentaire afin de comprendre comment leurs produits sont valorisés. Il a fait remarquer qu'une coopération étroite avec des partenaires privés permet aux agriculteurs de façonner un avenir plus durable et axé sur la valeur.
  • Solutions à l'échelle du paysage : Un fort consensus s'est dégagé sur le fait qu'il est plus judicieux de travailler à l'échelle du paysage plutôt que de se concentrer uniquement sur les exploitations agricoles individuelles. Mme Marion a fait remarquer que la Commission encourageait activement les approches collectives visant à améliorer la connectivité entre les éléments du paysage.
  • Les services de conseil sont essentiels : Mme Muro a souligné la valeur d'un mécanisme gouvernemental pour fournir des services de conseil, en aidant les agriculteurs à naviguer dans le paysage complexe des possibilités de financement public et privé.
Troisième enseignement clé : soutenir la transition de manière globale: La transition nécessite des services de conseil renforcés et une évolution vers une coopération à l'échelle du paysage. Cette approche collective et guidée est essentielle pour soutenir les agriculteurs dans la complexité de l'adoption de pratiques régénératrices et de l'accès à des possibilités de financement commun.

Elsi Katainen, députée européenne, a insisté sur la nécessité de mettre davantage l'accent sur l'éducation, les services de conseil et la préservation de systèmes agricoles diversifiés afin de garantir la compétitivité et la sécurité alimentaire.

Andrew Voysey, de Soil Capital, a clôturé l'événement en insistant sur la nécessité de penser différemment à la lumière des réductions budgétaires - non pas un changement de vision, mais un changement d'exécution. Soil Capital s'engage à faire avancer cette conversation en aidant à établir le "langage commun" et les mesures nécessaires pour définir et récompenser l'impact positif dans l'agriculture européenne.

Faites un pas vers nous

S'inscrire à l'événement

Prénom*
Nom de famille*
Nom de l'entreprise*
E-mail*
Numéro de téléphone
Merci!
Accédez au contenu maintenant :
Télécharger maintenantTélécharger maintenant
Oups ! Un problème s'est produit lors de l'envoi du formulaire.

Table des matières

Le 2 octobre 2025, Soil Capital a co-organisé un événement opportun au Parlement européen en collaboration avec le groupe de députés européens sur le changement climatique, la biodiversité et le développement durable. Le panel, "Débloquer les investissements dans la transition agricole - Aligner les performances économiques et environnementales pour les agriculteurs", a réuni des députés européens, des experts de la Commission européenne, des agriculteurs et des leaders de l'industrie pour discuter de la manière d'utiliser plus intelligemment les fonds de l'UE et d'aligner les stratégies d'investissement afin de soutenir les agriculteurs dans leur transition vers la durabilité.

Voici les principales conclusions de la discussion, qui s'adressait à un public spécialisé dans les affaires publiques de l'UE et le secteur agroalimentaire:

1. La réalité financière : Passer des subventions aux incitations

L'un des thèmes centraux était le changement nécessaire dans la manière dont la politique agricole commune (PAC) soutient les agriculteurs. Dans le contexte du cadre financier pluriannuel (CFP) - le budget à long terme de l'UE - et des contraintes budgétaires, le panel a souligné que la rentabilité de l'agriculture ne peut pas reposer uniquement sur les subventions.

  • L'agriculteur comme homme d'affaires : Romuald Carrouge, agriculteur, a souligné que l'incertitude de la production et la fluctuation des prix des intrants rendent difficile la transition vers des pratiques durables. Le soutien de la PAC reste essentiel, en particulier pour la compétitivité mondiale.
  • Le changement de cap de la Commission : Mme Gaëlle Marion (DG AGRI, Commission européenne) a souligné que la viabilité économique doit aller de pair avec la durabilité. Elle a détaillé la proposition de la Commission de passer des obligations aux incitations, en accordant aux États membres une plus grande subsidiarité (flexibilité) pour concevoir des mesures adaptées aux besoins locaux.
  • Introduction des "paiements de transition" : Les "paiements de transition" sont un nouveau concept crucial qui a été discuté. Il s'agit d'un soutien global à l'ensemble de l'exploitation conçu pour aider les agriculteurs à entreprendre des changements transformateurs dans leurs systèmes de production. Mme Marion a précisé que, bien qu'il n'existe pas de solution unique, ce soutien doit s'aligner sur des objectifs clairs en matière d'environnement et de climat.
Contexte spécifique de l'UE : La PAC, le CFP et la DG AGRI
  • PAC (Politique agricole commune) : La politique de l'UE en matière de gestion des subventions agricoles et de développement rural. Il s'agit du principal poste de dépenses du budget de l'UE.
  • CFP (cadre financier pluriannuel) : Le plan budgétaire septennal de l'UE, qui fixe les limites des dépenses globales. Les récentes discussions budgétaires ont mis sous pression tous les domaines de dépenses, y compris la PAC.
  • DG AGRI (Direction générale de l'agriculture et du développement rural) : Service de la Commission européenne responsable de la politique de l'UE en matière d'agriculture et de développement rural, y compris la gestion de la PAC.

2. Désamorcer les risques de la transition : Débloquer les investissements du secteur privé

L'investissement initial et le temps requis pour les pratiques d'agriculture régénératrice - telles que l'amélioration de la santé des sols et l'augmentation de la rétention d'eau - ont été soulignés comme étant des obstacles majeurs. La conversation s'est rapidement orientée vers la manière dont les fonds publics peuvent le mieux atténuer les risques de cette transition afin de catalyser l'investissement privé.

  • Point de vue de l'industrie : Bart Vandewaetere (Nestlé Europe) a soutenu que la PAC devrait fournir un soutien financier flexible pour réduire les risques liés aux coûts initiaux, en complément des initiatives privées et des coopératives. La résilience, la conformité réglementaire et les attentes des parties prenantes sont les principaux moteurs des entreprises qui investissent dans les chaînes d'approvisionnement agricoles.
  • Catalyser les fonds publics : Andrew VoyseySoil Capital) a fait valoir que les réductions budgétaires exigent une utilisation créative des fonds publics. Il a préconisé des structures dans lesquelles les paiements du secteur public sont conçus pour attirer des volumes égaux ou supérieurs de paiements de la chaîne de valeur vers le même effort.
Résultat clé 1 : un financement commun pour plus d'impact : L'idée la plus puissante pour faire face aux contraintes financières est de promouvoir la mise en commun des paiements du secteur public et des paiements de la chaîne de valeur pour atteindre le même objectif, en maximisant l'incitation financière pour les agriculteurs. C'est là que des entreprises comme Soil Capital se concentrent sur la création de valeur.

3. Établir un langage commun : Mesures basées sur les résultats

Pour combiner efficacement les financements publics et privés, tous les panélistes se sont accordés sur l'urgence d'une approche commune, fondée sur les résultats et soutenue par des mesures et des critères de référence convenus.

  • Le besoin de repères : Mme Marion a indiqué que la Commission travaillait sur des critères de référence clairs pour définir les bonnes performances environnementales et climatiques, qui sont essentielles pour guider l'engagement des secteurs public et privé.
  • Des obligations aux résultats : Melanie Muro (IEEP) a soutenu l'abandon des simples paiements basés sur la superficie au profit de paiements basés sur les résultats, avec des objectifs politiques clairs et contraignants qui incitent réellement à prendre les mesures souhaitées.
  • Le rôle duSoil Capitaldans les mesures : M. Voysey et M. Vandewaetere ont convenu de la nécessité d'un "langage commun". Des outils tels que la certification carbone proposée par la Commission et la "boussole de la durabilité" ont été discutés en tant qu'outils d'étalonnage potentiels pour mesurer et récompenser les progrès. M. Voysey a souligné que le travail de Soil Capital montre que la mesure de la séquestration du carbone de manière holistique nécessite des améliorations simultanées de la santé des sols et de la biodiversité.
Deuxième enseignement clé : se concentrer sur des critères de référence fondés sur les résultats: Les politiques et les investissements futurs doivent donner la priorité aux programmes basés sur les résultats qui récompensent les réalisations mesurables en matière de durabilité (par exemple, l'amélioration du carbone organique du sol, de la qualité de l'eau ou de la biodiversité) plutôt que de simplement prescrire un ensemble de pratiques. C'est en mesurant clairement ces résultats que l'on parviendra à gagner la confiance du secteur privé.

4. Soutenir l'agriculteur : Conseil et action concertée

Enfin, la discussion est revenue sur l'expérience de l'agriculteur, soulignant l'importance du soutien, de l'éducation et de l'action collective pour susciter un changement à grande échelle.

  • Relier l'agriculteur au marché : M. Carrouge a souligné l'importance de reconnecter les agriculteurs avec le système alimentaire afin de comprendre comment leurs produits sont valorisés. Il a fait remarquer qu'une coopération étroite avec des partenaires privés permet aux agriculteurs de façonner un avenir plus durable et axé sur la valeur.
  • Solutions à l'échelle du paysage : Un fort consensus s'est dégagé sur le fait qu'il est plus judicieux de travailler à l'échelle du paysage plutôt que de se concentrer uniquement sur les exploitations agricoles individuelles. Mme Marion a fait remarquer que la Commission encourageait activement les approches collectives visant à améliorer la connectivité entre les éléments du paysage.
  • Les services de conseil sont essentiels : Mme Muro a souligné la valeur d'un mécanisme gouvernemental pour fournir des services de conseil, en aidant les agriculteurs à naviguer dans le paysage complexe des possibilités de financement public et privé.
Troisième enseignement clé : soutenir la transition de manière globale: La transition nécessite des services de conseil renforcés et une évolution vers une coopération à l'échelle du paysage. Cette approche collective et guidée est essentielle pour soutenir les agriculteurs dans la complexité de l'adoption de pratiques régénératrices et de l'accès à des possibilités de financement commun.

Elsi Katainen, députée européenne, a insisté sur la nécessité de mettre davantage l'accent sur l'éducation, les services de conseil et la préservation de systèmes agricoles diversifiés afin de garantir la compétitivité et la sécurité alimentaire.

Andrew Voysey, de Soil Capital, a clôturé l'événement en insistant sur la nécessité de penser différemment à la lumière des réductions budgétaires - non pas un changement de vision, mais un changement d'exécution. Soil Capital s'engage à faire avancer cette conversation en aidant à établir le "langage commun" et les mesures nécessaires pour définir et récompenser l'impact positif dans l'agriculture européenne.

Faites un pas vers nous

S'inscrire à l'événement

Merci!
Accédez au contenu maintenant :
Oups ! Un problème s'est produit lors de l'envoi du formulaire.
croix noire