En février 2025, la Commission européenne a annoncé sa dernière mise à jour de la vision pour l'avenir de l'agriculture et de la production alimentaire dans l'UE.
Le 3 avril, rejoignez Chuck de Liedekerke, PDG de Soil Capital, qui expliquera comment l'UE vise à créer un système alimentaire compétitif, équitable et résilient - de l'exploitation de la nature pour la résilience à la diversification des revenus des agriculteurs, en passant par la normalisation des rapports de développement durable.
Au cours de cette présentation de 30 minutes + 15 minutes de questions-réponses, vous comprendrez mieux :
- Comment cette vision redéfinira le secteur agroalimentaire dans les 5 prochaines années
- Quelles sont les plus grandes opportunités et les plus grands risques pour les entreprises agroalimentaires
- Comment vous pouvez préparer votre stratégie de développement durable et d'approvisionnement pour l'avenir.
En ce qui concerne la méthodologie et les normes, avez-vous des préférences face aux scandales ?
La méthodologie et les normes générales sont actuellement dictées par l'initiative Science Based Targets (SBTi) et le GHG Protocol, qui ont créé le Land Sector Removal Guidance (guide pour l'élimination du carbone dans le secteur terrestre). En outre, le cadre de certification de l'élimination du carbone (CRCF) est en cours d'élaboration au niveau de l'Union européenne. Ces deux éléments créeront le marché, et la cohérence entre eux devrait être l'objectif principal.
Quelles sont les prochaines étapes à franchir pour transformer la vision en règlement ?
Malheureusement, nous ne le savons pas. Nous ne sommes pas encore suffisamment impliqués dans le calendrier de la Commission. Ce que nous pouvons dire, c'est que le CRCF, que nous considérons comme la pierre angulaire d'un programme de paiement pour les agriculteurs au niveau de l'Union européenne, entrera en vigueur en 2026.
Comment voyez-vous les progrès de la Commission en ce qui concerne les politiques de réduction des émissions de gaz à effet de serre dans l'agriculture ?
La CSRD, la CSDDD et le CRCF sont trois éléments de réglementation qui créent des conditions équitables pour que le secteur privé puisse jouer un rôle plus important. La CSRD exige des grandes entreprises qu'elles commencent à divulguer les émissions de carbone de leurs chaînes d'approvisionnement lorsque celles-ci sont significatives. La CSDDD crée une dynamique permettant à ces entreprises d'améliorer l'impact environnemental de leurs chaînes d'approvisionnement. Le CRCF explique comment procéder dans le domaine de l'agriculture.
Avez-vous une idée de la date à laquelle cette vision sera traduite en politiques/lignes directrices concrètes ? À des fins de budgétisation, il est essentiel de comprendre quelle part du financement devrait provenir de fonds privés ou publics.
L'une des lacunes de la vision est qu'elle crée un nouvel état d'esprit pour l'avenir sans fournir beaucoup de détails sur le moment où cela se produira. En ce qui concerne la valeur partagée aujourd'hui, ce n'est pas clair non plus. Nous constatons que le financement de la PAC diminuera à moyen et long terme. Il est très clair que l'Union européenne affectera une plus grande partie du budget à d'autres postes. Les dépenses militaires seront importantes. Il est probable que les contributions du secteur privé augmenteront de ce côté.
En ce qui concerne les crédits nature, existe-t-il une indication d'une norme unique pour l'UE ou les lignes de base et les indicateurs seront-ils délégués aux États membres ?
Rien n'est dit à ce sujet pour l'instant. Les détails concernant les crédits nature sont assez légers aujourd'hui.
Quel pourrait être un système normalisé pour l'agro-durabilité, le label français HVE, Regenacteur ?
La plupart des efforts ont été concentrés sur le CRCF. Un certain nombre d'éco-régimes ont été mis en œuvre, mais il est nécessaire d'assurer la cohérence entre ces régimes et le CRCF. En outre, il est reconnu que la PAC doit être simplifiée. Il s'agit là d'une bonne occasion d'établir des normes dans le cadre de discussions avec la Commission, sur la base de la vision.
Pourquoi le calcul de l'empreinte climatique par tonne de produit récolté n'est-il pas plus couramment appliqué ?
L'impact sur le climat peut être calculé par tonne de récolte ou par hectare. Bien que les deux soient importants et doivent être pris en compte, la mesure par hectare est préférable car elle est moins variable que les tonnes de récoltes. Les tonnes de cultures pourraient favoriser l'intensification, notamment par l'utilisation d'intrants à fortes émissions, ce qui pourrait introduire du bruit dans le calcul et avoir un impact sur la responsabilité environnementale.
Quelle est l'approche du bilan de masse pour éviter les coûts supplémentaires et les émissions de CO2e en construisant des systèmes séparés ?
Notre épisode précédent traitait de la traçabilité et de la "Supply Shed" (bassin d'approvisionnement), avec une explication de l'approche "Mass Balance". Vous pouvez le retrouver ici.
Pensez-vous qu'une organisation européenne pourrait soutenir les agriculteurs dans leur travail afin qu'ils puissent partir en vacances ? Malheureusement, cette catégorie de travailleurs travaille encore 365 jours par an.
C'est une excellente idée, et nous pensons qu'il y a beaucoup de place pour l'innovation dans ce domaine. Nous sommes tout à fait d'accord. Une organisation européenne pourrait-elle soutenir cette initiative ? C'est tout à fait possible. Le commissaire Hansen insiste souvent sur le fait que nous devons relever le défi générationnel. Cela peut se faire en améliorant les revenus des agriculteurs, mais aussi en améliorant leur mode de vie. Les agriculteurs ont du mal à quitter leur exploitation ; si nous pouvions trouver des solutions qui leur permettent de le faire sans mettre en péril leur entreprise, ce serait un grand pas en avant.
Existe-t-il une évaluation de l'efficacité de cultures comparables utilisant moins d'intrants ?
Soil Capital mène des recherches pour démontrer que l'agriculture régénératrice est à la fois plus résistante et plus rentable. Nous sommes prêts à collaborer avec d'autres organismes de recherche pour valider et promouvoir ces résultats.
Informez-vous sur la manière dont votre entreprise peut investir dans la transition régénératrice.
Rejoignez les agriculteurs qui améliorent la santé des sols et qui sont récompensés pour cela.
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